Pas de conférence de guerre dans notre ville!
Désarmement au lieu du démantèlement social!
MANIFESTATION Mercredi 29.11.2023, 18h, Frankfurter Tor
Les 29 et 30 novembre, la Berlin Security Conference (BSC) se tiendra pour la 22e fois à l’hôtel Andels, près de la station Landsberger Allee. La BSC, qui se présente comme „le plus grand événement européen sur la politique de sécurité et de défense“, réunit chaque année des figures politiques, des militaires de haut rang et des représentant.e.s d’entreprises internationales d’armement.
Au-delà des conférences de fond, la BSC offre, en tant que salon de congrès, le cadre nécessaire pour que les responsables civils, militaires et politiques puissent échanger de manière informelle. On y discute autour du buffet et découvre le dernier drone de guerre chez l’exposant d’à côté.
Ces dernières années, la BSC a gagné en importance sur le plan politique, et sous l’influence de la guerre en Ukraine, elle semble avoir définitivement acquis une autorité similaire à celle de la Conférence de Munich sur la sécurité (SIKO).
La BSC a reçu et reçoit le soutien du „who’s who“ de l’industrie de l’armement allemande et européenne, dont Heckler & Koch, Rheinmetall, Diehl, Taurus, Siemens, Hensoldt et ThyssenKrupp. S’y ajoutent diverses entreprises de technologie proposant des communications sécurisées, des logiciels d’espionnage et des technologies de surveillance.
Cette année, outre de nombreuses associations industrielles et de lobbying ainsi que des militaires (de l’OTAN) allemands et internationaux, y sont notamment invités le ministre allemand de la guerre Pistorius, le chancelier Scholz, la présidente du Conseil de l’UE von der Leyen, le premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte et le secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg.
Leur soi-disant „changement d’époque“ (Zeitenwende) est en réalité le démantèlement social ! Le premier décembre sera adopté le budget fédéral pour 2024. Nous attendent des coupes extrêmes dans les domaines de l’éducation, de la santé et du social, ainsi qu’une augmentation massive du budget pour la soi-disant défense. Les entreprises d’armement et de technologie réalisent chaque année davantage de bénéfices dans les conflits armés et le réarmement massif. Le commerce de la mort est en plein essor. Rheinmetall, par exemple, a pu augmenter son bénéfice de 27 pour cent en 2022, dans un contexte de stagnation économique générale.
La conférence de Berlin sur la sécurité représente un monde militarisé dans lequel les intérêts économiques et politiques sont imposés par la force brutale et la guerre. La course au profit capitaliste conduit à la lutte pour de nouveaux débouchés et de nouvelles routes commerciales. Les guerres sont patriarcales et racistes et renforcent l’exploitation et l’oppression. Les droits de l’humain ne jouent pas le moindre rôle, ni pour les entreprises impliquées, ni pour les personnalités politiques présentes – que ce soit lors des interventions de l’armée allemande à l’étranger, aux frontières extérieures de la forteresse Europe ou dans les principaux pays destinataires des exportations d’armes allemandes comme l’Ukraine, l’Égypte ou la Turquie. On s’arme également à l’intérieur pour se protéger des révoltes sociales. Le fait que les institutions armées de l’État soient truffées de fascistes n’est pas en contradiction avec l’État, puisqu’elles défendent dans le monde entier les mêmes rapports de pouvoir, de propriété et de production.
Ça suffit ! Non à la guerre, non à l’armée, à bas la Bundeswehr!
Il faut démanteler l’industrie de l’armement! Faire disparaître la BSC!
Il faut démanteler l’industrie de l’armement! Faire disparaître la BSC!